lundi 15 décembre 2008

Le chemin d'accès

Bon, voilà c’est le début des grands travaux. Comme tout chantier du genre, la première étape est de réaliser un chemin d’accès. Nous avons donc loué une pelle de 2.5T chez kiloutou et un rouleau vibreur de 650 kg.

J’ai donc passé la semaine dernière à faire joujou avec tout ça. Appelez-moi Bob le bricoleur !





"L'un de ces deux personnages n'est pas moi ..."




J’en ai profité pour faire mon passage de gaines EDF, Télécom et l’arrivée d’eau, avec les grillages avertisseurs qui vont bien. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet, car d’autres blogs sont explicites sur les normes à respecter pour tout ça (vous pouvez toujours me contacter si besoin).





Une fois le tout recouvert, j’ai étalé quelques 60 tonnes de 0/80 (du caillou quoi !!),.






Le résultat est loin d’être parfait et un pro aurait sûrement été plus efficace que moi, car j’ai fait beaucoup d’allers/retours pour rien. Mais l’économie vaut largement le coup ; je n’ose imaginer ce que nous aurait pris un pro pour terrasser plus d’une quarantaine de mètres, entre le chemin, les places de parking et l’aire de déchargement.
Pour info nous avons payé la location pour 5 jours de pelle : 550 € ttc, plus le déplacement. C’est un super prix, car le tarif de départ est à 220€/jour.
La tonne de 0/80 est à 8€ ht, plus la livraison, soit 208 € ttc par camion de 15 tonnes.
Les gaines, tuyaux et grillages viennent de chez Bricodépot, la buse de passage d’eau aquatub 30 pour l’entrée vient de la CAM de Landévant.

Bref, coût total de l’opération, un peu moins de 2000 €.






"Vroum, vroum, qu'elle a dit !"








J’en ai profité aussi pour faire un sondage au niveau des fondations futures de la maison.



Et là,…, mauvaise surprise, le terrain dur est à plus d’un mètre de profondeur, ce qui ne nous donne pas la possibilité de réaliser une dalle sur terre-plein, car le remblais (hérisson) serait trop important et donc trop coûteux. Au delà du troisième rang de parpaings ou autre, c’est plus abordable en vide sanitaire, dixit le maçon.

Nous partions donc sur une réalisation de dalle sèche (bois), car on veut bien faire une concession sur un peu de béton, mais pas sur des hourdis en polystyrène ou autres trucs dans le genre… Mais voilà : au bout d’une demi-heure, il y a eu une remontée d’eau dans la fouille ! passage d'eau, ruissellement ou nappe ?

Pour faire court, après moult discussions à droite et à gauche, décision est prise de faire une maison sur pieux. Finalement, ça nous va plutôt bien. Si on pense à l’impact sur l’environnement de la maison dans sa globalité, lors de sa destruction, son empreinte sera moindre. Donc ça se tient. (Bientôt d’autres infos sur ce sujet.)

jeudi 27 novembre 2008

Halte au feu !!

Ces chers amis d' Empreinte nous ont fait parvenir cette vidéo publiée sur le site Approche écohabitat . Il s'agit d'un test comparatif de résistance au feu:

Les pompiers américains ont construit trois bâtis identiques , l’un isolé avec de la laine de verre, l’autre avec de la ouate de cellulose . Le troisième, servant de référence, n’est pas isolé du tout.

Que se passe-t-il quand on y met le feu ?

Surprenant non ?

Une construction bois a un très bon comportement au feu. Alors que l'acier perd sa résistance mécanique au contact du feu, sa combustion lente (0,7 mm par minute) fait la force du bois : la couche carbonisée qui se forme en surface (8 fois plus isolante que le bois) protège ce dernier de la chaleur. Cela lui permet, contrairement aux autres matériaux, de conserver ses propriétés mécaniques initiales tout au long de l'incendie.

Les structures bois présentent donc une excellente tenue au feu, avec un comportement "sain" et prévisible, leur combustion est dépourvue de gaz toxique et est ralentie par la multiplicité des couches composant les murs et toiture, annulant ainsi tout risque d'effondrement immédiat.

lundi 17 novembre 2008

étude de conception de l'atelier

Voici quelques vues de mon étude de réalisation de l’ossature de l’atelier.


A priori, ça a l’air de fonctionner. Les sections sont cohérentes : 120/45 tous les 60, pour les murs (c’est le minimum pour une OB), un plancher dimensionné pour pouvoir y installer mes machines à bois et une charpente supportant largement le poids du toit végétal (environ 60 kg/m²).







Certaines choses ont changé depuis le dépôt du permis, notamment au niveau des ouvertures, car le projet est adapté aux vitres et à la porte que nous avons trouvés en faisant les petites annonces. Tous les ouvrants sont fixes, hormis la menuiserie à deux vantaux à la française de la façade sud, qui est prévue comme étant un 115 / 100 standard. Excepté cette dernière (pas encore trouvé l’occas.), le coût global est de 90 € (5 double vitrages 4/12/4 à 10 € pièce et une porte 4 vantaux en iroko à 40 €).

Le toit prend une légère pente (10%), car contrairement au projet initial, on laisse tomber la toiture prairie, pour une couverture sédum, beaucoup plus légère. Cette végétation étant rase, la pente nous permettra d’en profiter visuellement.









Bien sûr, il aurait été préférable de prévoir tout ça dans le permis de construire, mais on doit bien avouer que dans la précipitation, nous nous sommes focalisés sur la maison. Espérons qu’une simple déclaration en fin de travaux suffira à rentrer « dans le rang »…

mercredi 12 novembre 2008

En attendant la signature.

La semaine dernière, nous avons eu l’accord du propriétaire du terrain, pour commencer quelques travaux (la vente n’est toujours pas signée … encore un mois de recours des tiers + un mois de recours administratif !).

Hier, nous avons donc profité du beau temps, pour clôturer le terrain. Des bouts de troncs provenant de la gigantesque haie de chez Lyse & Erdal font office de poteaux (merci les copains !!).
Après deux jours de pluie, la terre était très facile à travailler, ce fut un régal.

Ça n’a l’air de rien, quelques bouts de bois, mais ça nous a permis de commencer à prendre possession des lieux, même si nous ne sommes pas encore vraiment chez nous… Fallait nous voir patauger fièrement dans la boue,…, vouai mais c’est notre boue !!!.

dimanche 19 octobre 2008

Le premier bout de bois

Du soleil, un bout de bois, un panneau et les copains... que d'émotions!






lundi 13 octobre 2008

Description du projet

Cette maison est pensée pour être saine à fabriquer et à vivre. Elle est inspirée de la tradition architecturale locale, constituée de longères en pierre couverte à deux pans de toiture en ardoises. Pour des raisons d’intégration, le sens du faîtage correspond aux bâtiments voisins.

Structure :

- Maison ossature bois : structure en pin douglas (section principale 45/220).
- Isolation ouate de cellulose (soit une épaisseur de 220 dans les murs).
- Contreventement en panneaux d’Agepan®...
- Finition en bardage de bois à définir (douglas, mélèze ou red cedar) laissé naturel, donc qui grisera avec le temps.
- Couverture en ardoises.

Choix « techniques » (tout de suite les grands mots) :

- Création de larges ouvertures en façade sud, afin de bénéficier au maximum de l’énergie solaire (la moins chère des énergies est celle que l’on ne consomme pas, ça tombe bien c'est aussi celle qui fait le moins de mal à la planète !).
- Aménagement d’une structure extérieure, servant de pare soleil destiné à modérer la surchauffe en été et servant aussi de support au balcon.
- Apport d’un maximum de matériaux à forte inertie à l’intérieur (terre cuite, crue, …).
- Chaudière (combustible à définir : granulés, déchets de bois, …) alimentant le chauffe eau et des mûrs chauffants.
- Un mur circulaire -servant d’escalier- à forte inertie et incluant un foyer performant, comme chauffage d’appoint.
- La fabrication de panneaux pour l’eau chaude solaire, fait parti des projets.
- En ce qui concerne la ventilation, nous opterions de prime abord pour une technique hautement High-tech : la ventilationàManodoublecorpdebrasouvrantlesfenêtres.
- Récupération des eaux de pluie au moins pour le circuit machine et plus si affinité …
- Assainissement par phytoépuration.
- Toilettes sèches.
- Conception électrique limitant les champs magnétiques.
- Eclairages artificiels par LEDs (au moins dans les pièces à vivre) ou ampoules basse conso.

Cette liste non exhaustive est soumise à changements, évolutions ou améliorations au cours de la construction.

« Ben ouai parce que des fois on a des idées qui viennent ou qui repartent : chacun fait ce qu’il veut … aller, tous avec moi : Libérons nos idées !! Libérons nos idées !! ».


Les + de la Chaumez’on :

Une partie de la maison (environ 22 m²) est prévue pour une chambre d’hôtes accessible aux handicapés. Nous espérons par là remédier, à notre petit niveau, au gros problème de carence en matière de lieux d’accueil.


Un atelier de 30 m² sera construit au fond du jardin, en bois avec toiture terrasse végétalisée.





Aujourd'hui, bonne nouvelle: PERMIS DE CONSTRUIRE ACCORDE avec plus d'un mois d'avance sur la date prévue !!!!!!!!!!!

jeudi 9 octobre 2008

L'histoire du projet - suite

Nous avons donc choisi de travailler avec le cabinet d’architecture de Jean-Pierre INGRAND, architecte DPLG, spécialisé dans l’habitat sain et écologique.Voici la maison (je vous expliquerai les détails du projet prochainement) :







Façade sud









Vue du sud-est









Pignon ouest


Lors du dépôt du permis, fin avril, nous avons eu la bonne surprise d'apprendre que nous étions en zone "bâtiments de France" (et non en périphérie extérieure, comme nous le pensions ...). Nous sommes donc passés à un délai de six mois au lieu de deux. Si on ajoute les deux mois de recours des tiers, nous voilà partis pour huit mois d'attente !!!!

Sans compter qu'il manquait une pièce au dossier, ..., donc permis accordable en la date du 16 novembre 2008, donc signature prévue fin janvier - si tout va bien - soit un an après la signature du compromis !!

mardi 7 octobre 2008

L’histoire du Projet

25 janvier 2008 : signature du compromis de vente du terrain. Nous apprenons à cette occasion qu’il est situé dans une zone qui est régie par je ne sais quelle loi sur les hameaux du littoral et donc que la vente est assujettie à l’obtention du permis de construire. Ce texte nous protège en tant qu’acheteur. En contrepartie, nous avons une date limite pour le dépôt du permis, fixée d’un commun accord au 24 mai, afin que la vente ne s’éternise pas. Tic Tac …

Après quelques renseignements pris sur les maisons ossature bois/paille, puis ossature bois/chanvre, nous avons opté pour une MOB classique avec isolation ouate de cellulose - les deux précédentes méthodes se révélant fastidieuses en l'abscence de main d’œuvre.

Voilà quelles étaient nos réflexions de base

Maison bioclimatique à ossature bois :

-Devant tirer le maximum d’énergie du soleil (solaire passif), plus apport type poêle
-Apport de matériaux à fort pouvoir d’inertie à l’intérieur (terre cuite, BTC)
-Rechercher des perspectives sur l’extérieur pour pouvoir se sentir en contact avec l’environnement et profiter au maximum de la vue.
-Aspect extérieur s’intégrant à l’architecture du hameau.

-Pièces : Trois chambres pour nous
Chambre d’hôtes accessible aux personnes à mobilité réduite avec sdb et wc
Pièce de vie avec belle surface.
-Eau : Priorité au recyclage de l’eau de pluie (utilisations à définir)
-Assainissement : Phyto-épuration et toilettes sèches ( ce qui n’était pas mon idée première, car j’avais des réticences à faire dans un seau, mais Christine a su me convaincre que je n’étais pas très cohérent. Finalement depuis, je suis plus que convaincu et n’envisage plus autre chose).
-Electricité : éviter les champs magnétiques : Fils blindés.
-Avoir un atelier séparé ( ?) avec toit terrasse ou à faible pente végétalisée.


Forts de ces « triturages de méninges », nous nous sommes mis en quête d’un architecte, car si nous souhaitons auto construire une grande partie de la maison, nous ne sommes pas capables de la concevoir, chacun son métier.
Passons sur les quelques contacts d’architectes débordés ou hors de prix…
Nous avons finalement trouvé la personne avec qui travailler.

le terrain



La vue au sud

















La vue à l'ouest

















La vue au nord




















Terrain vue de l'angle nord-ouest






Sans délimitations, il est difficile de percevoir réellement le terrain, mais ça donne un bon aperçu du site !!

Petit résumé des réflexions précédentes

Dès notre arrivée dans la région, nous avons cherché une longère à rénover. Après moult visites, nous sommes tombés (sur le c…) sur une battisse de 30 m de long avec terrain de 5000 m², four et dépendance. Autant dire que tout semblait réuni pour nous rendre heureux. Le hic était que comme sus-évoqué, nous venions d’arriver dans la région et que nous n’avions que peu de connaissances dans le coin… Donc vu l’ampleur des travaux – cette magnifique propriété étant dans notre budget, il n’y avait que les mûrs de vraiment exploitables – et décidés à bâtir de nos mains en se faisant quand même aider, nous devons bien avouer que l’on a eu peur. Soit. Et puis nous avons bien l’intention d’être disponibles pour notre fille et de profiter de son enfance, avant quelle ne devienne ado et nous trouve « trop nuls »,…, mais je m’égare.
Bref (comme dirait Pépin …), réflexion faite, on part sur du neuf !! Donc re moult visites et là : patatra, nous avons trouvé notre bonheur à Langombrac’h, petit hameau de la commune de Landaul, un terrain de 1750 m² , « coincé » entre de magnifiques longères et ... rien, si ce n’est des champs à perte de vue. Le pompon c’est que ce terrain est situé non loin du bout de la ria d’Etel.